À Savy et Berles, que l'on vienne du Touquet ou d'Arras, impossible de louper Déphi Bois, ses chalets, statues, etc. De part et d'autre de la RD 939, l'entreprise s'expose sur près de 9 000 m². Une vitrine exceptionnelle pour l'entreprise familiale, qui fait dans les loisirs, le « bien-être ». Une entreprise qui a su évoluer, grâce à la passion du couple Muller, Nathalie et Jean-Christophe, mais aussi grâce à cette fameuse RD 939.
PAR ALEXIS DEGROOTE
saintpol@lavoixdunord.fr
Originaire de Douai, Jean-Christophe Muller lance son entreprise en 1989, à Arras. À l'époque, notre homme vend des... cuisines ! Mais le marché de la cuisine, ce n'est pas trop ça. « C'était devenu compliqué », avoue Nathalie. Alors, « on a évolué, poursuit Jean-Christophe. Mon père, Philippe, avait une carte commerciale d'aménagement de chalets. » Pour évoluer, le fils a donc pris le relais. « Au début, on était cinq associés. On a commencé à se développer. Je me suis séparé des associés pour travailler uniquement avec ma femme. » En 1994, le couple arrive à Savy. Pour le charme, le calme de cette commune de l'Atrébatie, mais pas seulement. Car à Savy passe la RD 939. « On a acheté un premier terrain de 1 000 m², puis un autre. Rapidement, on est arrivé à 3 000 m². On ne pouvait pas racheter au-dessus, il y avait des constructions. » Le couple se tourne de l'autre côté de la route, dans le sens Hesdin - Arras, à Berles. « Aujourd'hui, on a 9 000 m² de terrains. » Mais pas du simple terrain, où l'on trouve une classique exposition de chalets, statues, cabanes de jeu pour les enfants, etc. Le tout a été savamment pensé et organisé par Jean-Christophe et Nathalie. « Il y a d'abord eu les chalets, les abris de jardin. On a mis les statues, des fontaines, de la décoration pour faire une sorte de parcours. On favorise le visuel sur cette départementale. Notre publicité, c'est le visuel. » Et ça marche ! Nombre d'automobilistes qui se rendent sur la côte d'Opale, ou qui en reviennent, s'arrêtent chez Déphi Bois. « Parce qu'ils ont vu une table, une statue, un abri de jardin qui leur plaisait. Le samedi, vous verriez, quand il y a du monde sur la route, il y a aussi de nombreuses voitures garées devant chez nous. » Concernant l'activité, pour ce qui est des abris de jardin ou des chalets « loisir », Jean-Christophe propose un vaste choix où « rien n'est figé ». Jean-Christophe passe par des fabricants, « mais on fait pas mal de choses par nous-même. Sur la base d'un chalet, on peut faire un plan, ajouter une chose par-ci, par-là, s'adapter selon la volonté du client. Ensuite, les plans sont envoyés à l'usine qui nous dit si c'est réalisable ou pas. » Pour ce qui est du montage de chalets ou de fontaines, « on a un carnet d'adresse d'artisans du secteur, on s'entoure de gens compétents. » Idem pour ce qui est du transport de statues. Pas facile en effet de revenir chez soi avec, par exemple, une statue de la Vierge de 2,5 tonnes dans son coffre... Si Jean-Christophe avoue être dans un « domaine prometteur », tout n'est cependant pas tout rose. Car la question du doublement de la Départementale et du contournement inquiète fortement le chef d'entreprise. Or pour Nathalie et Jean-Christophe, la RD 939, dans sa configuration actuelle, c'est la meilleure des publicités